Si peu de temps

Tellement de monde à rencontrer, tellement d’histoires à raconter, tellement d’amitiés à faire, mais si peu de temps. 

C’est le fait qu’on doit accepter tout en étant des étudiants d’échanges, le fait qu’il y a tellement de gens qui viennent et partent mais qui resteront toujours dans nos mémoires. Il semble toujours qu’il n’y a pas assez de temps pour se connaître vraiment au fond, surtout ceux avec qui on s’entend bien. Le moment de dire au revoir est redouté, parce qu’on ne sait pas quand on se reverra. 

Il y a des moments quand je ne parle pas beaucoup, je passe mon temps à observer mes amis, prendre des photos et vidéos d’eux et les enregistrer dans l’album virtuel dans ma tête. Quand je pense à eux, je vois leurs sourires, j’entends leurs rires, j’envisage leurs façons de marcher ou de faire des petites choses quotidiennes. Comme ça, si jamais c’est la dernière fois que je les vois, j’ai des images précises d’eux. 

Je ne sais pas pourquoi, mais il me semble toujours que je me trouve comme celle qui reste quand les autres partent. Et très souvent ils partent tous en même temps. Tout un coup, tout le monde n’est plus là. Mais en vrai c’est moi qui partirai bientôt et eux, ils vont tout simplement retourner dans leurs vies normales. En fait, je reste jusqu’à la fin des événements pour passer le plus de temps possible avec les autres. Je les laisse venir me dire au revoir, parce que dans un mois ça sera moi qui dira au revoir aux autres.

J’écris ça en pleurant dans mon cœur, mais en souriant à l’apparence. Parfois j’ai un coeur fragile, mais je le cache tout le temps parce que je parais forte et je ne veux pas inquiéter les autres. Je n’aime pas dire au revoir, mais je comprends aussi qu’il faut les laisser partir. L’anticipation pour se revoir et les moments quand on se revoit seront mes instants les plus heureux à jamais. J’attendrai ça.